Octobre rose 2022
18 octobre 2022
Octobre rose est une campagne annuelle de sensibilisation au cancer du sein. Créée en 1985 par l’American Cancer Society et l’entreprise Imperial Chemical Industries aux États-Unis, elle a été mise en place en France en 1994.
Lutte contre le cancer du sein : dépistage et soutien aux patients et à la recherche
L’an dernier, nous vous parlions du programme national de dépistage organisé du cancer du sein dont le taux de participation a été de 46,6% en 2020-2021 en France*. Même si ce taux de participation est plus élevé qu’en 2019-2020 – période pour laquelle la diminution a été attribuée à la pandémie de Covid-19 et aux confinements –, il est en baisse constante depuis le pic de 2011-2012 (52,3%).
Pour augmenter ce taux de participation et faire en sorte que 90% de la population de l’Union européenne (UE) remplissant les conditions requises se voient proposer un dépistage du cancer du sein d’ici à 2025, la Commission européenne a récemment présenté une nouvelle approche pour soutenir les États membres dans le cadre du plan européen de lutte contre le cancer. L’UE recommande ainsi d’élargir le dépistage du cancer du sein aux femmes âgées de 45 à 74 ans (contre 50 à 69 ans à ce jour). En France, le programme national de dépistage organisé du cancer du sein concerne actuellement toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans sans symptômes et sans facteurs de risques particuliers.
Cependant, certains cancers du sein touchent des femmes plus jeunes, comme le cancer du sein triple négatif. Ce cancer est particulièrement agressif et difficile à traiter, et 40% des femmes affectées ont moins de 40 ans. Ces femmes ne bénéficient pas du dépistage organisé et ne suspectent pas toujours qu’une simple grosseur puisse être cancéreuse à leur âge. C’est pourquoi l’auto-examen des seins ou auto-palpation est utile entre les visites annuelles recommandées chez un professionnel de santé. Vous pouvez retrouver les gestes simples à effectuer sur le site de l’association Ruban Rose ; des ateliers d’auto-palpation sont également organisés dans plusieurs villes en France. Plusieurs signes doivent amener à consulter un professionnel de santé : https://rubanrose.org/minformer/depistage-et-diagnostic/observation-des-seins/.
Le dépistage est important car détecté à un stade précoce, le cancer du sein est guéri dans 90% des cas.
Dans le cadre d’Octobre rose, la Haute autorité de santé (HAS) a rassemblé ses principales publications sur le cancer du sein concernant le dépistage, mais également la prise en charge de ce cancer : médicaments, technologies de santé, dispositifs médicaux, etc. En effet, en plus de promouvoir le dépistage du cancer du sein, Octobre rose est aussi un moment de soutien aux personnes touchées par ce cancer et l’occasion de récolter des fonds pour la recherche médicale et scientifique.
Effets indésirables dermatologiques des traitements du cancer
Les traitements contre le cancer (chimiothérapie, thérapie ciblée, immunothérapie, radiothérapie, hormonothérapie) peuvent générer des effets indésirables dermatologiques. Des recherches sont menées pour lutter contre ces effets indésirables et améliorer la qualité de vie des patients.
Santé Active Edition – Synergy Pharm a rédigé et coordonné la publication des 6 revues incluses dans le numéro spécial de « The Journal of the European Academy of Dermatology and Venereology » (JEADV) consacré à la photoprotection et à la dermato-oncologie. Une de ces revues était dédiée à la photosensibilité liée aux traitements anticancéreux. Le Dr Vincent Sibaud, auteur de cette revue, a participé au développement d’une application mobile gratuite par les laboratoires dermatologiques Avène, avec le Pr Caroline Robert (Institut Gustave Roussy, Villejuif) : Side Onco Skin. Cette application, destinée exclusivement aux professionnels de santé, fournit des informations sur les principales toxicités dermatologiques associées aux traitements anticancéreux pour une meilleure prise en charge.
Notre équipe de rédaction médicale avait auparavant rédigé un article scientifique rapportant les résultats d’une étude multicentrique de phase IV qui montre les bénéfices d’un émollient chez 319 patients atteints de xérose due à un traitement anticancéreux.
